La justice, une notion plus réfléchie qu’on ne le croit
La notion de justice est souvent présenté comme née de l’empathie. Être soucieux de la justice, c’est être une personne conduite par ses affects et non par sa raison.La raison étant, comme nous le savons tous, d’optimiser son profit monétaire immédiat aux dépens de la paix social de sa santé et de l’équilibre naturel de la biosphère. Au moment où en haut lieu on réutilise l’expression de « justice sociale » comme concept marketing une étude vient confirmer une de mes splendides intuitions : d’après K. J. Yoder & J. Decety de l’Université de Chicago, la notion de justice dépendrait plus de hautes fonctions cognitives que des processus émotionnels.
Méthode
L’étude consistait à présenter des vidéos où des acteurs jouaient des attitudes considérées comme juste ou injuste, par exemple être bienveillant à l’égard d’un sans abris ou être agressif. L’activité cérébrale des participants étaient collectée via IRMf durant le visionnage. Les participants devaient juger sur une échelle l’attitude des acteurs et répondre à diverses questions visant à déterminer leurs empathies et leur sensibilité à la notion de justice.
Résultats
Les réponses du questionnaire confirmaient les hypothèses des chercheurs et assez logiquement, les individus manifestant une forte sensibilité à la notion de justice jugeaient plus sévèrement ou avec plus d’enthousiasme les actions des acteurs selon qu’elles soient respectivement agressives ou bienveillantes. Mais une surprise émergea des données IRMf, les régions activées durant la tache d’évaluation des comportements des acteurs, étaient plutôt associées à des fonctions cognitives de raisonnement qu’à des régions spécialisées dans le traitement émotionnel. En clair, le jugement du comportement d’autrui et de la justice/injustice d’une situation est plus guidé par notre « raison » que par nos «émotions ».
Spéculoos
Si ces résultats sont reproduits on peut se laisser aller à quelques spéculations, alors:
- La morale pourrait être issue d’un processus biologique et non pas de bonshommes ayant entretenu une relation avec des créatures ailées et/ou barbus et/ou parentés etc.
- Parler de justice devrait faire appel au sens critique et à des raisonnements sur la pérennité d’une société dans de bonnes conditions, plutôt que de faire pleurer dans les chaumières sur les pauvres pauvres malheureux, sniff, sniff…
- Bannir définitivement hors de cette dimension (et de toutes les autres) toutes personnes ayant de près ou de loin participer à cette infâme soupe qu’on appel la compil annuelle des « enfoirés », si bien nommé.
Pour ce dernier point aucune étude n’est nécessaire pour justifier cette action salvatrice.