Ce qu’on mange nous constitue, corps et esprit.
Ah comme il est regrettable qu’aucun candidat aux présidentielles n’ait préféré ce genre de slogan de campagne, à d’autres inepties sur le travail.
Bien souvent, la représentation dualiste voire séparatiste du corps et de l’esprit amène à dénigrer l’importance du corps sur notre état psychologique. Le paradigme des sciences cognitives, renoue avec un rapport holiste de la personne, permettant d’agir sur la pensée via la matière biologique et inversement. C’est en se tenant à ces principes qu’on a pu découvrir qu’il existe un lien entre la « malbouffe » et la dépression.
L’humeur déterminer par l’alimentation.
Une première étude de l’université de Navarre en 2011, mettant à contribution 8964 participants qui n’avaient jamais eu d’antécédents dépressifs, a montré, qu’après six mois de régime « anti-minceur », 493 d’entre eux fut diagnostiqué dépressif ou en passe de prendre des antidépresseurs.
Prolongeant le travail de leurs collègues, des chercheurs des universités de Las Palmas et Grenade en 2012 tendent à confirmer que la consommation d’aliments industriels et de fast-food augmente sensiblement les risques de dépression. Il existerait même une corrélation entre la quantité de « malbouffes » consommé et les conséquences sur l’humeur. Leur version de l’expérience rassembla 12 059 personnes suivies pendant plus de six mois. Et là encore, 657 personnes sans passé psychologique quelconque, développèrent des symptômes dépressifs. A l’issue de cette seconde étude, il apparaît que les personnes consommant ce type d’alimentation ont une augmentation de 42 % de chances de devenir dépressifs par rapport à des ceux qui n’en mangent pas ou peu.
En plus du trouble médical que constitue la dépression, les participants mangeant plus de fast-food et de nourritures industrielles tendent à être plus souvent :
- célibataires,
- moins actifs,
- manger moins sainement (moins de fruits et de légumes etc. , logique),
- fumer plus,
- travailler plus de 45 h par semaine (on retrouve l’abominable travailler plus pour gagner plus)
Le sentiment de mal être de nos sociétés ne pourraient il pas venir, en partie, de l’infâme tambouille de nos gamelles ?
Évidemment il y a Findu. !