Vieillir c’est cesser d’apprendre Part II

La constante nécessité de se remettre en question.

Comme nous l’avons vu dans une première partie, il est possible de stimuler ses fonctions cognitives, pour les rendre plus résistante aux ravages du temps. Mais derrière cette constatation d’ordre psychologique, il doit y avoir un substrat biologique.

La démarche scientifique se veut itérative, mais non sclérosée. Aussi, de fausses idées servirent de lieu commun, juste parce qu’elles avaient été observé à de nombreuses reprises. L’une de ces fausses idées étaient que les cellules ultras spécifiques ne se reproduisaient pas, les neurones qui sont les cellules spécialisées par excellence, devaient être en nombre défini à la naissance et décroître au fur et à mesure du vieillissement.

Mais contrairement à la politique et à l’économie, la recherche se transforme et l’archaïsme des neurones limités est aujourd’hui en train de disparaître. Dans les années 90, Elizabeth Gould, de l’université de Princeton mis en évidence la création de nouveaux neurones chez le rat adulte, cette neurogenèse avait lieu notamment dans une partie du cerveau impliqué dans la mémoire et l’apprentissage, l’hippocampe. Le procédé pour découvrir ces nouveaux neurones consistait à marquer les cellules d’un agent fluorescent, entre 5000 et 10 000 nouveaux neurones étaient créer chaque jour chez le rat.

Quelques trucs pour aider vos neurones.

Nous partageons avec nos lointains cousins les rats, cette capacité à créer de nouveaux neurones, mais nous ignorons combien sont produits par jour chez l’homme. En revanche, nous savons que certains éléments favorisent cette neurogenèse : la consommation de myrtille (si si), le sport (pas le regarder, le faire…), à l’inverse la consommation d’alcool et de nicotine diminue le phénomène. L’apprentissage aurait également un effet positif sur la conservation de ces nouveaux neurones sortis du four.

Un exemple expérimental concluant.

Ainsi, la même Elizabeth Gould et ses collaborateurs ont montré que chez le rat, ces neurones se conservent mieux lorsqu’il y a apprentissage suivant la période de leurs créations.

Dans un paradigme de conditionnement, on fit associer à un groupe de rat un son à souffle d’air les faisant cligner les paupières. Après divers essais, les rats finissent par anticiper le souffle d’air à partir du son le précédant, on constate donc un apprentissage.

Un second groupe de rat était simplement mis en cage, sans condition particulière.

Après, le malheureux sacrifice des rats, on examina leurs cerveaux, pour constater que ceux qui faisaient partie du groupe avec tâche d’apprentissage à garder plus de nouveaux neurones que le groupe « canapé/tf1 » euh pardon, le groupe sans stimulation.

Autre information importante, les rats qui ont mis le plus de temps à apprendre, sont ceux qui ont préservé le plus de neurones. Tout se passe comme ci, plus la tâche était difficile, plus y a eu préservation des neurones générés.

Lorsque vous ressentez un profond sentiment d’ennuis, de routine, de train train. Peut-être est-ce votre cerveau qui hurle pour qu’on le sauve…

Une réflexion sur “Vieillir c’est cesser d’apprendre Part II

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