Nos amis les rats Part II

L’exemple de nos lointains cousins, les animaux sociaux.

Continuons à saluer nos très lointains cousins les rats en évoquant une autre expérience. Des espèces bien antérieures à notre apparition telle que les fourmis, les abeilles s’organisaient en société aux rapports complexes dans des « villes ». Les bases des comportements sociaux précèdent l’espèce humaine et cela aussi au sein des mammifères. Les animaux sociaux, pour reprendre la terminologie d’Aristote, ont eu évolution naturelle les amenant à vivre en groupe ce qui a fait émerger des « motifs » de comportements particuliers. Ces motifs se sont tantôt accumulé, transformé ou détruit au cours du processus évolutif et on peut donc en trouver des traces d’une espèce à l’autre dans l’arbre du vivant. Parmi les constantes de l’organisation sociale on trouve les concepts de hiérarchie et de division du travail.

Etude expérimentale.

 

Didier Desor, chercheur à l’Université de Nancy, mis en place un protocole faisant intervenir des rats, qui pourrait s’avérer très instructif sur le fonctionnement « normal » d’un groupe d’individus.

Un environnement artificiel fut créé, il était constitué de deux compartiments reliés par un tube remplis d’eau. Un compartiment était vide, l’autre contenait un distributeur de croquettes. Six rats étaient placés dans cette étrange biosphère, où s’ils désiraient se nourrir, ils devaient s’immerger totalement dans le tube sur quelques centimètres pour accéder à la nourriture. Après plusieurs voyages, lorsque tous les rats furent finalement en possession d’une croquette à ronger, on constata que tous n’étaient pas passé par le tube. En fait, certains rats sont allé chercher la nourriture, mais on leur a volé à leur retour, les forçant à effectuer sans cesse des voyages, pour pouvoir s’alimenter. Un motif sociétal apparu, sur six rats, deux se faisaient systématiquement voler leurs nourritures et ne pouvaient manger qu’après avoir fourni les autres. Deux autres rats, ne prenaient jamais le risque de s’immerger et volaient systématiquement les autres. Un rat était à même d’aller chercher la nourriture et de la garder pour lui se défendant efficacement des assauts des voleurs. Enfin, un dernier rat incapable de s’immerger et de voler se retrouvait à grignoter les miettes.

Ce schéma s’est reproduit, encore et encore, avec d’autres rats placés dans les mêmes conditions…

  • Des dominés qui triment pour rien.
  • Des dominants qui volent sans rien faire.
  • Des indépendants minoritaires, qui se suffisent à eux-mêmes.
  • Des miséreux rares, mais réduit à la pire condition.

Cela ne vous rappelle rien ? Ou dois-je donner des noms ?

Un indice, le classement Forbes des plus grosses fortunes contient pas mal de nom du second groupe.

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